Chèvre « Mbouzi ya Shimaoré » - Mayotte
L'île de Mayotte abrite une population de chèvres de Pays élevées de façon traditionnelle. Les troupeaux sont petits (8 chèvres reproductrices en moyenne).
Cette race est nommée
« Mbouzi ya Shimaoré »
par les éleveurs mahorais, ce qui signifie « chèvre originaire de Mayotte ». L’attention portée à cette race est très récente, sa caractérisation a été faite en 2020.
Nous remercions vivement Audrey ROZIER du CIRAD qui a accepté de nous la présenter dans notre journal N°92.
Menacée !
Tout comme la chèvre Péï de l'île de la Réunion, les sujets locaux sont souvent croisés avec des chèvres Boër (ou autres) ce qui représente une réelle menace pour le cheptel de Mayotte. Pour ne pas perdre cette souche adaptée au territoire, un programme de sélection est en cours de réflexion. Et la race devrait, nous l'espérons, bientôt avoir sa reconnaissance officielle. Un groupement d’éleveurs de petits ruminants « Groupement des Producteurs Mahorais d’Ovins et Caprins » (GPMOC) s’est créé en 2020 et comprend actuellement une trentaine d’éleveurs.
La chèvre Mbouzi ya Shimaoré est une race rustique adaptée au climat tropical humide de Mayotte. Préservée par son statut insulaire, cette race caprine a un profil génétique originale et unique en France. Elle n'est pas saisonnées. C’est un atout important dans un système de production carné.
Les Mbouzi ya Shimaoré ont un gabarit moyen : 58 cm de hauteur pour un poids d’environ 35kg. Le développement musculaire est peu marqué et les membres sont fins.
Concernant la robe, les chèvres Mbouzi ya Shimaoré ont des coloris très diversifiés.
La tête est fine avec un profil concave ou droit. Le port des oreilles est dressé en forme de cône. Concernant les cornes, elles peuvent être de plusieurs formes mais la majorité sont en spirale orientées vers l’arrière.
Contact : CIRAD audrey.rozier(at)cirad.fr
Remplacer (at) par @
Pour plus d'infos, consultez notre journal des races et populations orphelines N°92.
----------------------------------------------------------
Nous remercions également Rose de LAMBERTERIE (adhérente de FERME) qui nous a adressé d'autres photos pour nous permettre de compléter notre documentation concernant cette population en danger !