Races domestiques en péril: le concours s’ancre dans les terroirs
La troisième édition du Prix national de la Fondation du Patrimoine
pour l’agro-biodiversité animale a été lancée vendredi 12 septembre 2014 à Plessé (Loire-Atlantique) lors de la Fête de la vache nantaise et des races locales. Un clin d’œil à une race bovine ayant frôlé l’extinction voici près de 20 ans mais séduisant désormais un nombre croissant d’éleveurs dans sa région d’origine, de part et d’autre de l’estuaire de la Loire.
Destiné à récompenser les éleveurs s’engageant à sauvegarder et à valoriser économiquement une race domestique à faible effectif, le concours s’adresse à la fois aux particuliers et aux personnes morales publiques ou privées résidant en France. Groupements agricoles, conservatoires régionaux des races, syndicats ou associations à but non lucratif sont concernés.
Dans les années 1980, la vache nantaise a dû son salut à une poignée d’éleveurs du pays de Retz,
au sud-ouest de Nantes (photo Hg Marigny).
Cette année encore, le jury privilégiera les trois critères suivants :
° la valeur économique du projet,
° son impact social et/ou environnemental,
° les actions de sensibilisation et/ou de communication menées autour de la race à préserver.
Rendez-vous Porte de Versailles
Les lauréats se partageront une dotation globale de 20.000 euros et seront récompensés lors du Salon de l’agriculture qui se tiendra du samedi 21 février au dimanche 1er mars 2015 Porte de Versailles, à Paris. Une belle tribune médiatique pour les défenseurs des races méconnues ou oubliées.
Les remises des prix des deux précédentes éditions avaient ainsi placé sous l’objectif des caméras et des appareils photos la poule noire du Berry, la vache maraîchine, les chèvres poitevines et des fossés, le mouton avranchin, la brebis brigasque et le chien de berger de la Crau
(voir http://biofaune.canalblog.com/archives/2013/03/18/26663697.html et http://biofaune.canalblog.com/archives/2014/02/24/29289441.html).
Réputé pour son obéissance, son bon caractère et ses qualités à la chasse,
l’épagneul de Pont-Audemer
est devenu très rare, avec une population totale d’environ 300 chiens. Ici, un spécimen à la robe marron
(photo Alephalpha).
Si certaines races domestiques à faibles effectifs semblent aujourd’hui éloignées du gouffre de l’extinction, d’autres restent toujours au bord du précipice comme la vache bordelaise, la chèvre catalane, l’épagneul de Pont-Audemer, le lapin argenté de Saint-Hubert, l’oie du Bourbonnais, le dindon porcelaine, le canard d’Estaires ou encore le pigeon français à calotte.
Pour participer, il suffit de télécharger le dossier de candidature à l’adresse suivante :
www.fondation-patrimoine.org/prix-agro
Les dossiers de candidature doivent être retournés par mail avant le vendredi 28 novembre 2014.
MEUHrci à Philippe qui m'a autorisée à reproduire cet article tiré de ses pages